La plongée éco-volontaire se penche sur le cas des grands dauphins de Rangiroa

‘Rose’ a trois ans. Son sport préféré? Surfer avec son copain ‘Muffin’ dans les vagues de la passe de Tiputa, à Rangiroa, atoll de l’archipel des Tuamotu. Ou jouer avec un pauvre poisson-globe tétanisé. Son plat préféré? Un bon poisson cru prélevé dans les grands troupeaux de brouteurs de corail du récif. Car Rose est une jeune grand dauphin (Tursiops truncatus) qui vit avec sa tribu entre le bleu infini de l’océan tropical et la grande respiration marine qui parcourt rythmiquement le lagon de Rangiroa à travers ses deux passes nord. Son monde est un monde aquatique, une planète que sa tribu habite depuis toujours, avec ses règles, ses joies et ses dangers.

Et puis, un jour, les hommes sont arrivés. Pêcheurs d’abord, et l’occasion de bon repas et de jeux passionnants, malgré quelques blessures autour de leurs hélices et de leurs pièges. Puis de drôles de créatures à bulles se sont mises à tomber des bateaux, avec leurs tentacules maladroits et intrusifs, leurs flashes éblouissants, leur vacarme incompréhensible et leur disparition subite. Ces créatures font partie de l’environnement de Rose depuis sa naissance. D’ailleurs elle aime beaucoup se frotter à eux, au point d’en oublier parfois de jouer avec Muffin, au point d’en oublier leurs hélices et leurs pièges. Rose s’habitue à eux mais ce qu’elle ne sait pas, et qu’elle ignorera toujours, c’est que malgré les apparences la créature qu’elle rencontre aujourd’hui est interchangeable, n’a rien à voir avec celle qu’elle a rencontrée hier ou qu’elle rencontrera demain, et que surtout aucune ne reviendra lui donner quoi que ce soit en retour de la perte de ses repères d’animal sauvage.

Aujourd’hui, jusqu’à 200 plongeurs par jour se donnent l’illusion d’un rapport privilégié avec les grands dauphins sauvages de la passe de Tiputa, transformant sans le savoir le comportement naturel de ces « animaux protégés ». Le Groupe d’Étude des Mammifères Marins (GEMM) de Polynésie, sans autre appui ou moyen que ceux que lui donnent ses éco-volontaires et ses bénévoles, et à travers l’organisation annuelle de séjours de plongée participative, étudie l’évolution du phénomène depuis 2009.

Depuis 2015 et à travers ses expéditions à la voile (pas besoin de savoir plonger), il s’intéresse également de près au sort de l’île de Makatea, promontoire océanique très isolé à la géologie, à la flore et à la faune exceptionnelles voire uniques, mais menacé par un projet australien d’extraction minière. Le GEMM y effectue un suivi des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) entre le mois d’août et le mois d’octobre.

AIDEZ LES DAUPHINS SAUVAGES DE RANGIROA et LES BALEINES DE MAKATEA en participant à une fabuleuse saga naturaliste!

Site web > www.gemmpacific.org

Contact > contact@gemmpacific.org

Auteur: marie

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