Tour des Annapurnas, ou le Népal en courant

Le Tour des Annapurnas est l’un des treks les plus connus au monde. Situé au Népal, il permet, comme son nom l’indique, de faire le tour du massif des Annapurnas, montagnes vertigineuses ayant fait le bonheur des premiers himalayistes français. Bien que très populaire par le passé, grâce à la possibilité de s’isoler du monde pendant un mois et d’aller à la rencontre de nombreuses peuplades, le Tour a perdu année après année sa notoriété d’antan. La faute à de nouvelles routes, permettant dorénavant, de relier les villages du massif au monde moderne.

Pourtant, l’ACAP, l’organisation en charge de la préservation des Annapurnas, a conçu des alternatives pour permettre aux trekkeurs de fuir pistes et chantiers, et se reconnecter avec la nature. Ayant déjà parcouru en marchant le Tour en 2011, et curieux de voir ces nouveaux sentiers alternatifs, j’y suis retourné en 2015, mais cette fois-ci, en courant.

Courir sur le Tour des Annapurnas peut paraître saugrenu, mais les nombreux lodges présents et les chemins bien marqués permettent de pouvoir partir le sac léger et de profiter du paysage à bonnes foulées. Bien évidemment, une préparation physique et à l’altitude est nécessaire avant de se lancer, mais courir m’a permis d’être plus intime avec les népalais.

Paradoxale me diriez-vous, comment être intime quand on ne prend pas le temps de profiter du paysage ? Il est vrai que je ne recommande pas de courir pour sa première fois sur le Tour. On passe bien trop rapidement sur des points de vue qui méritent amplement de prendre son temps. Cette seconde fois m’a permis en revanche de réviser ma géographie locale, et d’attirer la curiosité des népalais. Pourquoi je cours ? Avec quel équipement ? Quel est mon programme ? Toutes ces questions ont permis de démarrer bons nombres de discussions chaleureuses le soir au coin du poêle, en buvant du thé et en se massant les jambes. Les guides m’ont tout de même avoué ne pas vouloir que la pratique se popularise, car il leur faudrait faire plus attention à leur régime alimentaire.

In fine, ces nouveaux sentiers permettent au Tour des Annapurnas de retrouver son prestige. Bien que la partie entre Besisahar et Manang se parcours tout de même en grande partie sur la nouvelle piste, le passage à Upper Pisang et la section autour du col du Thorung, perché à 5416 mètres, restent intacts. Aux grands bonheurs des yeux et des sens. Qu’il est bon de perdre son temps et de contempler ces fameuses montagnes sur un fond sonore de chants tibétains.

Mais le plus gros apport de ces sentiers alternatifs reste sur la partie depuis Kagbeni, en redescendant le long de la rivière Kali Gandaki. Ici, fini la piste, les sentiers vous emmènent vous perdre dans les forêts de rhododendrons, à la rencontre des éleveurs et de leurs troupeaux, et des villages authentiques auparavant cachés. J’ai ainsi pu redécouvrir un nouveau visage du Tour, un visage qui mériterait à être plus connu. Alors, qu’attendez-vous ?

Envie d’en savoir plus ? Je vous invite à lire le compte-rendu complet ici.

Auteur: marie

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