L’Ethiopie, un paradis pour la photographie animalière hors des sentiers battus

L’Ethiopie est un pays très connu pour ses paysages avec la région du Dallol dans le désert Danakil ou pour les tribus de la vallée de l’Omo. Mais l’Ethiopie c’est aussi un pays qui recèle des trésors animaliers endémiques pour ceux les naturalistes qui souhaitent sortir des sentiers battus.

Des loups, des singes et des antilopes endémiques

L’Ethiopie est un pays de rêve pour les photographes animaliers. Le pays compte près de 280 espèces de mammifères, 280 espèces d’oiseaux. Mais la biodiversité est telle que l’on dénombre 6600 espèces de plantes à travers le pays. Les lacs de la région de la vallée du Grand Rift regorgent de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux sauvages.

On dénombre un nombre important d’espèces endémiques tout aussi bien chez les mammifères que chez les oiseaux qui constituent la faune éthiopienne. La biodiversité des espèces est notamment due à l’implantation de l’activité humaine dans des zones assez délimitées. À cet égard il est possible de distinguer les massifs montagneux des basses terres périphériques.

Sur les hauts plateaux, la présence humaine a, au cours de l’histoire, modifiée l’environnement par sa pratique agricole sédentaire; certaines régions au relief escarpé ont été naturellement protégées, c’est le cas notamment du massif du Simien, qui constitue aujourd’hui un parc naturel où prospèrent de nombreuses espèces endémiques (notamment le bouquetin walia, le loup d’Abyssinie, le nyala des montagnes, le corbeau corbivau, le babouin gelada…). Les pratiques nomades dans les basses terres, privilégiant l’élevage, ont eu beaucoup moins d’impact sur son environnement. On dénombre aujourd’hui neuf parcs nationaux, trois sanctuaires et huit réserves sauvages sur l’ensemble du territoire.

Moins de 500 loups d’Ethiopie dans le monde

Le loup d’Éthiopie (Canissimensis), encore appelé loup d’Abyssinie, Cabéru, Chacal du Simien ou même kebero en amharique est le deuxième canidé le plus rare au monde (après le Loup rouge): il en reste moins de 500 individus à l’état sauvage, dont 300 dans le parc national du mont Balé (au centre de l’Éthiopie, dans les Bale Mountains, à environ 4 500 m d’altitude) et aucun en captivité.

Ces loups, qui se nourrissent essentiellement de rongeurs (notamment en chassant le rat-taupe géant) vivent en groupes familiaux. Leurs effectifs ont été considérablement diminués ces dernières années, principalement du fait des maladies transmises par les chiens et l’augmentation de l’activité pastorale sur les hauts plateaux. Depuis environ 20 ans, une campagne de vaccination a été engagée associé à la création et le développement du parc national et de ses règles et cela a stabilisé la population des loups sur le plateau.

Même si le loup d’Ethiopie est une espèce protégée, nous pensons que dans quelques années, elle aura totalement disparu. C’est le moment où jamais pour aller observer et photographier ce bel animal.

Le gelada : un singe très anthropomorphique

Le gelada est un grand singe ressemblant au babouin et vivant sur les haut-plateaux en Éthiopie. Bien que le gélada soit aussi grand que beaucoup de babouins, qu’il ait une face allongée et qu’il soit sujet au même dimorphisme sexuel, il ne fait pas partie de la même espèce. Le Gélada vit en petits groupes comportant un mâle et plusieurs femelles, et leur progéniture. C’est sur la vigilance et l’agressivité du mâle gélada que repose la sécurité du harem. Il se dépense beaucoup pour conquérir un pouvoir aussi fragile qu’épuisant, alors que les femelles s’attachent surtout à leurs petits.

Ce qui est frappant quand on observe des gélada, c’est la comparaison que l’on fait immédiatement avec des comportements humains. Nous avons déjà évoqué la manière délicate avec laquelle ils se nourrissent. Les regards qu’ils portent quand on les photographie semblent indiquer qu’ils comprennent parfaitement ce que nous faisons là.

Ce sont des regards empreints de curiosité et de surprise.

Observer la vie d’un groupe de gélada équivaut à observer une micro société humaine. Il y a un chef. C’est un grand mâle qui protège et gère la colonie. Il s’occupe de la protection des femelles qui elles-mêmes s’occupent des petits. Les tâches sont très hiérarchisées et partagées. Le mâle doit aussi combattre les courtisans qui seraient tentés de séduire les femelles. En effet, elles n’hésitent pas à quitter le groupe si elles estiment que le chef est devenu trop vieux.

Les petits gélada sont de véritables enfants et ne pensant qu’à s’amuser entre eux. Ils se chamaillent, poussent des cris et en cas de conflit, ils vont rapidement retrouver les bras réconfortants de leur mère.

Des centaines d’espèces d’oiseaux à observer

L’Ethiopie possède de nombreux lacs poissonneux comme Awassa, Ziway, Languano qui sont bordés par de magnifiques roselières. Elles sont propices aux oiseaux migrateurs qui viennent d’Europe pour passer l’hiver ou pour des espèces qui restent toute l’année.

Pour les passionnés d’ornithologie, c’est un véritable paradis pour les oiseaux aquatiques entre les pélicans blancs, les ibis sacrés, les ibis tantales, toutes les espèces de limicoles, les pies grièches, les martins pêcheurs pie, les martins chasseurs, etc. Mais les amoureux des passereaux seront aussi comblés avec le grimpereau tacheté, le torcol à gorge rousse, les tisserins, etc.

Finalement

L’Ethiopie est un véritable eldorado pour les passionnés d’observation et de photographie animalière. La nature est totalement en symbiose avec la vie humaine. Les animaux vivent très près des êtres humains, dans les villes ou les villages. Ils ne sont pas chassés et très sont respectés. Nous sommes très loin des comportements du monde occidental. Ce qui fait de l’Ethiopie, un monde unique. Mais pour combien de temps encore?

Auteur: marie

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