Eloge de la lenteur à Madagascar ou comment se reconnecter au monde

Cet article invité a été écrit par Laurence du blog des enthousiastes voyageurs Boostvoyage.com

Madagascar est une ile de contrastes. Tant par sa diversité de paysages, de climats que par les différentes ethnies qui la composent. Elle possède plusieurs espèces endémiques et une biodiversité incroyable.

Un séjour sur cette ile ne peut que vous rendre humble devant autant de beautés naturelles et face à la gentillesse du peuple malgache.

Mais c’est aussi une ile ou la montre n’a pas d’utilité, le temps s’étire et se distend.

Vous attendez le taxi brousse, il va passer car  vous avez demandé l’horaire, vous êtes arrivés en avance et vous êtes au bon endroit!

Le taxi brousse n’arrive pas .Vous posez des questions, vous commencez à vous impatienter, voire à vous énerver !

« Comment cela se fait qu’il ne soit pas là ? »Demandez vous.

On ne sait pas  c’est comme ça : il faut attendre… disent les malgaches.

Peut être qu’il ne viendra pas, planté en panne sur une piste …et vous repartirez à votre hôtel complètement déstabilisé par le contre temps !

C’est donc un véritable challenge pour nous occidentaux!

Vous êtes ainsi sommés d’oublier votre impatience, vos horaires de départ et d’arrivée. “Mora, mora « comme disent les malgaches (doucement, doucement.. 😉

Aller à Madagascar ce n’est pas être « en dehors du temps » comme on pourrait le penser tellement le pays manque d’infrastructures, de routes, de constructions. 

Non c’est plutôt être « dans le temps » celui qui nous permet de retrouver des repères.

Commençons par oublier nos téléphones portables. Délaisser  cet objet certes utile mais combien envahissant.

Prenons le temps lors d’un voyage pour ralentir et nous absorber dans la contemplation de ce qui nous entoure .

Un de mes coup de cœur : le village de Mahambo. (Voir l’article : 8 top destinations pour 2019)

C’un village de pécheurs sur la côte est de La Grande ile, à 90 km de Toamasina (Tamatave) .Situé dans un écrin de verdure au bord d’un lagon immense et magnifique, On y trouve aussi une embouchure de rivière que l’on peut remonter en pirogue .Juste au nord se situe l’ile st Marie (un autre paradis).

Il n’y a pas d’électricité dans le village et juste une rue principale bordée de maisons, quelques restos et guest- houses.

 

       Prendre le temps de  pour :

  • Accéder en haut d’une colline ou d’une montagne pour avoir une vue panoramique.
  • Suivre un chemin dans la forêt,  devant la mer, autour d’un lac ou le long d’une rivière.
  • Sortir la nuit pour admirer la voix lactée, à Madagascar il y a aucune pollution lumineuse, il y a peu de raccordement à l’électricité, le ciel est rempli d’étoiles.
  • Se déplacer en pirogue en suivant le courant d’une rivière ou en bateau à voile avec un pêcheur au gré du vent.
  • Admirer le coucher ou le lever de soleil.
  • S’accorder enfin le farniente, la lecture, la rêverie.
  • Partir  avec une pirogue et son pêcheur pour remonter la rivière.
  • Regarder les gamins s’éclater dans les vagues avec des morceaux de bois en guise de planche.
  • Observer la vie des malgaches qui malgré des conditions de vie difficile ne se départissent jamais de leur sourire et de leur gentillesse.
  • Faire du vélo (l’hôtel La Pirogue possède des VTT)

Des pécheurs peuvent vous organiser un pique-nique le soir sur la plage avec des langoustes fraichement péchées. 

Ce village a une végétation luxuriante, cette côte est la plus humide de Madagascar. La meilleure période pour y venir est d’avril à novembre.

Comment y venir ?

Y arriver se mérite comme tout déplacement dans l’ile, vous pouvez opter pour le taxi brousse avec les locaux depuis la capitale Antananarivo ou demander un transfert depuis l’aéroport de Toamasina (Tamatave)  avec votre hôtel.

Quoi mettre dans sa valise ?

Il faut penser à amener une petite liste de choses utiles à votre séjour et que vous pourrez laisser en cadeau à la population à votre départ. Par exemple:

  • spray anti moustiques
  • une boîte d’antibiotiques (Amoxiclav)
  • thermomètre médical
  • coton tige et cure-dents
  • seringue et aiguille (si besoin d’une piqûre)
  • casquette
  • lampe frontale et une de poche + piles alcalines
  • tongs (claquettes)
  • cachets préventifs de la malaria (Malarone, par exemple)
  • crème solaire + aloe vera (souverain après coup de soleil)

Ou se loger

Plusieurs petites structures hôtelières :

  • La Pirogue est le plus connu et le plus agréable .Des bungalows dans un jardin magnifique au bord du lagon. Possibilité de pension complète.
  • Le Récif au bord du lagon.
  • L’hôtel Hibiscus est un peu moins cher. (20€ la nuit chambre double)

Quelques  restaurants en dehors des hôtels où il vaut mieux commander dans la matinée pour être servis au déjeuner ou patienter en sirotant une THB (bière locale).

Pour conclure:

Le fait de voyager, notamment dans des pays comme Madagascar ou les façons de vivre sont complètement différentes peut nous amener à prendre conscience  de plusieurs choses.

En effet nous vivons souvent dans l’urgence de ne pas pouvoir tout faire dans une journée : le toujours « plus » et « plus vite » rythment nos quotidiens.

Or nous nous épuisons et nous ne sommes plus en connexion avec les éléments naturels qui constituent notre environnement.

Vous apprécierez de devoir ralentir pour vivre au rythme des malgaches, prendre enfin ce temps qui file pour mieux le remplir de petites choses.

Vous en profiterez aussi pour mieux  regarder autour de vous, pour contempler, écouter et respirer .

Les recherches (*) suggèrent que la contemplation quand on marche par exemple est un moyen qui permet à chacun de sortir de sa routine quotidienne pour se reconnecter avec quelque chose de plus grand et de plus universel. On a pu constater que pratiquées régulièrement, ces marches, ces moments de pause peuvent nous rendre moins égocentré et plus heureux.

Ce que nous pouvons expérimenter pendant un voyage, nous pouvons continuons à le pratiquer à notre retour et l’utiliser dans notre vie quotidienne.

Etre moins centré sur soi même pour prendre le temps d’admirer ce qui nous entoure peut nous procurer un sentiment de bien être et de sérénité.

Démarrer ce processus à Madagascar ou ailleurs (lire l’article : jungle trek à Sumatra) doit vous faire prendre conscience que nous avons les moyens d’agir sur nos vies, afin de vivre mieux, d’être moins stressé et en meilleure santé.

 

 

Auteur: marie

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